78                          RECHERCHES SUR MOLIÈRE.
26 juillet 1672 par Molière dans son logement d'Auteuil et par sa femme «en leur demeure à Parisf. » C'est dans cette mai­son que naquit, le lir octobre suivant, la second fils de Molre-tenu sur les fonts de baptême par Pierre Boileau-Puymorin, frère de Boileau-Despréaux, et par Catherine Mignard, de­puis comtesse de Feuqures. Cet enfant ne vécut que onze . jours et fut inhumé le 12octobre 1672 « dans lglise de Saint-Eustache, en présence de Boudet et Aubry, ses oncles2. »
Le vendredi 17 février 1673, Molière rapporchez lui après la quatrième représentation du Malade imaginaire qu'il avait eu peine à achever, expirait dans la maison de Baudellet8. C'est encore dans une pièce signée du notaire Levasseur, et sans doute rédigée par lui, que se trouve le récit le plus saisissant et le plus vrai des derniers moments de Molière. La requête présentée à l'archevêque de Paris, au nom de la veuve de Molière, par son beau-frèr^ Aubry et par le notaire de la famille*, constate que, sur les neuf heures du soir, Molière s'étant trouvé mal de la maladie dont il dé­céda environ une heure après « voulut dans le moment té­moigner des marques de repentir de ses fautes et mourir en bon chrétien, à l'effet de quoi, avec instances, il demanda
1.  Document n° XLIII,
2.  Dissertation sur Molière, par Beffara, page 16.
3.  L'acte d'inhumation de Molière constate qu'il demeurait rue Richelieu a proche l'Académie des Peintres » et Beffara (page 17) en a conclu que la maison dans laquelle mourut Molière, devait être celle qui porte aujourd'hui le n° 34; lors de l'érection de la fontaine Molière, à l'angle de la rue Biche-lieu et de la rue Traversière, une plaque commémorative a été placée sur la façade de cette maison. Dans une lettre sur l'enterrement de Molière -citée plus loin, il est dit que le corps de Molière a fut pris rue de Richelieu, devant l'hôtel de Crussol. » Enfin, If. Edouard Fournier, à qui J'ai communiqle bail passé par Molière avec Baudellet,croit, d'après un plan manuscrit en sa possession « qui donne les noms des propriétaires de la rue Richelieu à cette époque, maison par maison » que la maison où mourut Molière est celle qui porte le n° 42 et qui fiait &ce à la maison neuve située à l'angle des rues Villedo et Richelieu. {Corneille à la butte Saint-Roch, comédie précédée de Notes sur la vie de Corneille, 1862, in-12, page cliij.)
4.  Cotte requète, publiée pour k première fois en 1800 dans te Conserva­teur ou x&cmïl de morceaux inédits tirés des portefeuilles de M. François da Neufchâteau, est reproduite par M. Taschereau dans son Histoire de Molière, 3* édition, page 260.